A partir du printemps 2020, les 46 écoles d’art du pays ont progressivement rejoint un mouvement #metoo propre à ce secteur. Et l’une des premières à s’être mobilisée, c’était l’école des Beaux arts de Rennes à travers le compte Instagram Les mots de trop. Plus de 400 témoignages de violences y ont été recueillis. Une des rares fenêtres ouverte sur ces établissements, des écoles un peu à part dans l’enseignement supérieur.
Au départ, il y avait des ateliers de peinture et de dessin qui se sont peu à peu institutionnalisées. Les académies royales de peinture et de sculpture sont fondées au 17è siècle par Louis 14. Et seront remplacées par l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, on est en 1819… Des initiatives locales suivront ailleurs sur le territoire.
Aujourd’hui, en France, les écoles d’arts sont reliées aux Beaux-arts, mais aussi aux Conservatoires, à l’Université, à des écoles privées pas toujours reconnues, parfois à des BTS et DUT (formations plus courtes). Un peu de plus 10 000 personnes y étudiaient en 2018. Les arts plastiques, appliqués, du spectacle mais aussi la danse, la musique…
A Rennes, on peut citer l’EESAB, l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne qui regroupe en fait 4 établissements depuis 2010 : les écoles supérieures d’art de Rennes, Brest, Lorient et Quimper. On compte près de 900 étudiants sur ses bancs… ce qui en fait la première école d’art de France !
Alors qui sont ces étudiants ? Quel est le coeur de la formation ? Sûrement plus complexe que d’apprendre aux élèves à “être artiste”… L’école est-elle d’ailleurs là pour professionnaliser ses étudiants ? De quelles manières se tissent les relations entre élèves et enseignants là où les pratiques artistiques reflètent l’intimité de ses auteurs ? Enfin, les écoles d’art ont-elle changé avec la numérisation de nos sociétés ?
Une émission réalisée en partenariat avec la Maison des sciences de l'Homme en Bretagne