Un ouvrier de 50 ans a eu deux doigts arrachés, dimanche 27 mars 2022, au sein d’une entreprise installée à Redon dans le sud du département. Le même jour, quelques heures plus tard, un autre employé a subi un déversement de fonte en fusion occasionnant des brûlures. Des histoires comme des faits divers relayés régulièrement par la presse locale.
L’accident du travail, à la différence de la maladie professionnelle, résulte d’un événement soudain qui se produit dans l’environnement professionnel, ça ça ne change pas. Un événement qui a causé un dommage physique ou psychologique pour le travailleur salarié. L’accident existe aux yeux de la Sécurité sociale lorsqu’il est déclaré par l’employeur. Aujourd’hui, 14 hommes et femmes décèdent chaque semaine d’un accident du travail, 14 000 sont blessés.
Il s’agit donc d’un véritable problème de santé public qui reste pourtant considéré comme “un risque du métier” et qui se joue en dehors du regard des syndicats, entre les lignes de formulaires administratifs. C’est souvent la responsabilité du travailleur et non de l’entreprise qui est questionnée. Pourtant, les conditions de travail de notre société mondialisée et capitaliste méritent d’être interrogées dans le terreau qu’elles fournissent, propice aux accidents.
Comment la santé au travail s’est-elle institutionnalisée ? Quels sont les chiffres clés aujourd’hui d’hommes et de femmes dont les corps et les esprits sont blessés par leur travail, avec quelles évolutions ? Pourquoi les salariés et les entreprises ne jouent pas toujours le jeu de la déclaration de tels événements ?
Une émission réalisée en partenariat avec la Maison des sciences de l'Homme en Bretagne