Son Nom complet était Maxwell Livingston Smith
né le 22 novembre 1944
St. D'Acre, paroisse St. Ann, Jamaïque
Max Romeo, icône du reggae, s’est éteint, nous allons tenter de rendre hommage à celui qui a grandit dans la campagne, quitté l'école à 14 ans et déménage ensuite à Kingston pour poursuivre une carrière musicale pour notre plus grand bonheur, travaillant dans un premier temps dans divers petits boulots.
Max Romeo s’est toujours exprimé contre l’injustice, la corruption, le colonialisme et la pauvreté. Ses textes dénoncent aussi la brutalité policière, la guerre et les manipulations politiques.
Il fait partie de cette génération d’artistes roots jamaïcains des années 70 (avec entre autres Burning Spear, Peter Tosh, Culture) qui ont élevé le reggae au rang d’expression politique et spirituelle. Son style a influencé de nombreux artistes comme Luciano, Chronixx, et Protoje
>> revenons un peu sur sa carrière
Dans les années 60, Il commence à se faire connaître en tant que membre du groupe vocal The Emotions, mais c’est en solo qu’il explose sur la scène jamaïcaine et internationale avec le titre provocateur "Wet Dream" en 1968. Ce morceau, très suggestif, connaît un grand succès au Royaume-Uni, sa censure sur la BBC n’y sera paradoxalement pas pour rien.
Max Romeo s’est engagé politiquement, notamment en soutien au People’s National Party (PNP) de Michael Manley dans les années 70. C’est dans ce contexte que sort "Let the Power Fall" (1971) : album très politisé, avec des titres appelant à la justice sociale.Sa chanson "Let the Power Fall on I" est devenue un hymne politique pour le parti lors de la campagne électorale de 1972.
Le groupe studio de Perry, The Upsetters accompagne Max Romeo sur plusieurs morceaux Il travaillera aussi avec Junior Murvin, The Heptones, et d'autres artistes du Black Ark Studio.
Il a aussi travaillé plus tard entre autres avec Adrian Sherwood et Mad Professor, figures du dub britannique.
Ce soir, sélections années 70, quelques dubplates enregistrées dans le début 2000
Ginal Ship
Chichi Bud
Dubplate: Public enemy number one
On a entendu One step forward, notamment avec la version deejay de Prince Jazzbo et la version dub, War ina Babylon, Chase the devil/Disco Devil
Sa collaboration avec Lee "Scratch" Perry sur "War Ina Babylon" est l’un des sommets du reggae roots. Perry apporte une dimension mystique et expérimentale à la musique de Romeo. C’est l’album qui le propulse au rang d’icône du reggae. "Chase the Devil" – sera repris plus tard notamment par The Prodigy (Out of Space) et Jay-Z / Kanye West (Lucifer). et biensur "War Ina Babylon" – chanson titre emblématique.
Un dubplate de la box de Soulstereo que l’on remercie: Melt Away
Et puis juste après on repart en vinyl à partir de la fin des années 70
Rasta Bandwagon - produit par Niney The Observer
Three Blind Mice
Public Enemy number One
Smokey Room
Quarter Pound of Ichens
Uptown’ Babies Don’t cry
Babylon system
No Peace
Norman
–
Open the iron gate
Tan and See
Innocent
Smile outta style
Warning
Stealing in the name of the lord
Il a continué à se produire en concert jusqu’en 2023, souvent accompagné de sa fille Max Romeo, en, il a lancé sa tournée d'adieu, tout en continuant à parler de ses valeurs et à dénoncer les dérives du monde moderne. Ironie de la vie, celui qui aura combattu contre l’injustice toute sa carrière, n’aura pratiquement pas touché de royalties pour ses morceaux les plus connus, il avait d’ailleurs intenté une action en justice en 2023 contre universal music group et polygram publishing pour 50 ans de carrière, préjudice estimé à 15 millions de dollars.
Sa Dernière apparition publique à la célébration de l’anniversaire Ken Boothe il y a quelques semaines.